Santé et action sociale

De quoi parle-t-on ?

La thématique Santé et action sociale recouvre deux grandes politiques publiques : l’assistance aux individus et la protection des populations sur le plan de la salubrité publique.

L’assistance aux individus découle de l’ancienne notion de bienfaisance, entendue comme l’aide aux malades, indigents et nécessiteux. Sous l’Ancien Régime, c’est la charité religieuse qui pourvoit à cette mission, par le biais des hospices, léproseries, et autres maladreries.

Débattu dès la Révolution française, le principe de protection des individus par l’Etat s’incarne dans deux lois décisives, instaurant :

  • l’assistance médicale gratuite (1893).
  • l’assistance aux vieillards (1905).

Puis apparaissent les premières assurances sociales (fin des années 1920) et les allocations familiales (1932). Le rêve d’un système universel avec couverture générale des populations et redistribution finit par se concrétiser avec la création de la Sécurité sociale en 1945. A partir des années 1950, le régime des allocations individuelles se développe et s’élargit :

  • assurance chômage (1958),
  • allocation handicap (1975),
  • revenu minimum d’insertion (1988),
  • allocation personnes âgées dépendantes (1997).

Parallèlement à ces évolutions législatives, les établissements de prise en charge se structurent et se spécialisent : hôpitaux de santé générale et de santé mentale, résidences pour personnes dépendantes ou handicapées, structures d’accompagnement etc.

La notion de protection des populations relève des politiques de santé publique et d’hygiène. Celles-ci se développent considérablement à partir du 19e siècle, bénéficient des avancées de la recherche scientifique et médicale (vaccination, pasteurisation etc.) et se concrétisent dans la grande loi de 1902 relative à la santé publique et à la vaccination.

A noter : depuis l’Ancien Régime, la protection et la prise en charge des enfants font l’objet d’une politique et d’établissements spécifiques. L’aspect individuel de ce sujet est traité dans la thématique Aide sociale à l’enfance.

Comment ça marche ?

Les Archives de la Charente conservent plusieurs grands ensembles de documents :

  • Les fonds des hospices et hôpitaux d’Ancien Régime et du 19e siècle (plus ou moins lacunaires selon les établissements). A noter : les Archives de la Charente sont actuellement en train de collecter les archives du centre hospitalier Camille Claudel, créé en 1865.
  • Le fonds de la préfecture dans ses deux missions de gestion de l’action sociale et de la santé publique.
  • Le fonds des directions départementales qui spécialisent le suivi de l’Etat à partir des années 1960 (DDASS, puis Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations).
  • Le fonds de l’orphelinat agricole Leclerc-Chauvin, devenu centre départemental de l’enfance.
  • Les dossiers médicaux des enfants de l’institut médico-éducatif Fraineau. 

A noter : l’ensemble de ces fonds obéit à des logiques complexes. Certains sont lacunaires, d’autres présentent des problématiques de communicabilité, et tous ne sont pas classés. Le plus simple pour mener une recherche est pour l’instant de nous écrire.

Pour aller plus loin