De quoi parle-t-on ?

L’état civil possède une fonction d’enregistrement de la population, en attribuant aux individus une identité et des liens de parenté vérifiables. 

L’origine de l’état civil est ancienne et au départ directement liée aux prérogatives de l’Eglise. Au cours des 15^e et 16^e siècles, de nombreuses ordonnances ecclésiastiques encouragent les curés à conserver la trace des baptêmes, mariages et sépultures de leur paroisse. Le pouvoir royal prend progressivement le relais et finit par imposer la tenue de registres paroissiaux en double exemplaire (un restant auprès du curé, et devant être transmis à son successeur ; un second déposé au greffe de la juridiction royale la plus proche). En 1792, la Révolution reprend le principe d’enregistrement des naissances, mariages et décès en lui conférant le nom d’état civil et en confiant cette attribution au maire de la commune. Là encore, les registres sont tenus en double exemplaire : l’un reste à la commune, l’autre est déposé au greffe de la juridiction judiciaire de proximité.

Si vous débutez des recherches familiales, les registres paroissiaux et d’état civil constituent une source incontournable ! En fonction des périodes, les actes comportent des informations relatives aux filiations, légitimations, reconnaissances, adoptions, lieux de vie, divorces, contrats de mariage, métiers voire parfois aux circonstances du décès.  

Comment ça marche ?

Les Archives de la Charente conservent la collection dite « du greffe » des registres paroissiaux et d’état civil. Cet ensemble représente environ 530 ml linéaires de documents du 16^e siècle à 1945, soit près de 4% du volume total des fonds et collections. Le plus ancien document date de 1588, c’est un registre paroissial d’Angoulême. Cette collection a été numérisée :

• Jusqu’en 1932 pour les registres d’actes
• Jusqu’en 1922 pour les tables décennales

Il existe un second ensemble, beaucoup plus restreint, de documents numérisés : les registres paroissiaux protestants des 17^e et 18^e siècles.

Le formulaire de recherche ci-contre vous permet de mener des recherches dans ces deux collections.

À noter :

• Dans les registres paroissiaux, les lacunes sont malheureusement nombreuses et le degré de précision des informations varie considérablement d’un curé à l’autre.
• Pour l’état civil, les tables décennales peuvent vous aider à trouver la date précise des actes relatifs aux personnes recherchées.
• En navigant connecté(e) à votre espace personnel via France Connect, vous accédez aux archives numérisées jusqu’en 1932.

La numérisation des registres d’état civil de la période 1932-1945 n’a pour l’instant pas débuté. Merci de nous écrire pour toute recherche.

En revanche, la numérisation des registres paroissiaux de la collection dite « communale » est en cours et la mise en ligne est prévue en septembre 2024. Les registres de cette collection appartiennent aux communes mais ont été largement déposés aux Archives de la Charente. Cette collection est souvent plus complète ou plus ancienne que celle du greffe. Les registres les plus anciens datent de 1585 (paroisses de Vibrac et de Dignac).