De quoi parle-t-on ?

La thématique « Écoles et enseignement » est relative aux archives scolaires. Avant 1790, ce sont principalement les ordres religieux qui remplissent la fonction d’enseignement. À partir du 19^e siècle, cette fonction est placée sous  le contrôle de l’Etat, incarnée par un ministère, celui de l’Instruction publique créé en 1828, rebaptisé Ministère de l’Éducation nationale en 1932.

Au niveau départemental, l’organisation suit le schéma suivant :

• Le préfet, via plusieurs divisions de la préfecture, traite les affaires de l’enseignement en matière de développement de l’instruction publique et de surveillance des établissements publics et privés.
• L’inspecteur d’académie, créé par la loi du 14 juin 1854 et conforté par la loi du 30 octobre 1886, dont le rôle est, sous l’autorité du préfet, de diriger le système d’enseignement primaire : administration générale, exécution des arrêtés préfectoraux, inspection des établissements  publics et privés, recrutement et nomination du personnel enseignant, organisation des examens.

Durant le 19^e siècle et jusqu’en 1975, les établissements scolaires sont organisés autour d’un système bicéphale, d’un côté les établissements d’enseignement primaire élémentaires et supérieurs (EPS) gratuits et ouverts aux classes populaires, et de l’autre, l’enseignement secondaire incarné par les collèges et lycées réservés aux élites. Entre La Libération et Mai 1968, l’enseignement se démocratise peu à peu avec l’ambition d’une école unique, ce qui sera chose faite avec la loi Haby sur le collège unique ouvert à l’ensemble des élèves. 

Les missions de l’inspection académique, devenue Direction départementale des services de l’Education nationale (DSDEN) en 2012, se poursuivent tout en intégrant davantage les notions de pédagogie et d’action éducative.

Comment ça marche ?

Les Archives de la Charente conservent plusieurs ensembles importants :

• Le fonds du collège jésuite Saint-Louis d’Angoulême, créé en 1622.
• Le fonds de la préfecture et de l’inspection académique entre 1800 et 1940, où l’on retrouve notamment les dossiers de carrière des instituteurs et institutrices des 19^e et début 20^e siècles.
• Les archives de quelques établissements scolaires secondaires entre 1819 et 1940 : lycée d’Angoulême, collèges de Barbezieux, Confolens et La Rochefoucauld.  
• le fonds des écoles normales d’instituteurs et d’institutrices d’Angoulême, devenus IUFM puis INSPE.
• L’ensemble dit des « cahiers des instituteurs », source remarquable de connaissance sur la vie des communes pendant la Première Guerre mondiale.

Le cadre de classement ci-contre vous donne accès aux inventaires disponibles. La plupart des fonds sont actuellement en cours de classement, n’hésitez pas à nous écrire si vous souhaitez approfondir vos recherches.